9 recettes pour cuisiner comme Jehane Benoît

Plus de dix ans après la présentation d'une exposition sur la succulente carrière de cette grande cuisinière au Musée de Sutton, l'intérêt pour ses recettes persiste. Découvrez celles de sa tourtière ou encore du gâteau à la crème sure et à l'orange en cliquant sur ce lien : 9 recettes pour cuisiner comme Jehane
Benoît




« Dans les pas de Jehane Benoît » présenté aux membres lors de l'AGA du musée le 4 octobre 2020

Le Musée des communications et d'histoire de Sutton présente son assemblée générale annuelle le dimanche 4 octobre 2020 à 9h30 à la Salle Alec et Gérard Pelletier, au 4c, rue Maple à Sutton. À cause de la pandémie toujours en cours, on vous demande d'apporter vos jus, cafés ou collations, de porter un couvre-visage jusqu'à ce que vous ayez pris place et de respecter les règles de distanciation.

En plus de prendre connaissance de l'excellent bilan de l'année 2019, les membres du musée pourront voir le documentaire (30 minutes) Dans les pas de Jehane Benoît, qui a été tourné en partie au musée. 

Pour l'occasion, vous pourrez renouveler votre abonnement qui sera valide jusqu'à la fin 2021 (25 $ par personne ou 40 $ par couple). Rappelons tous les avantages associés :

• Droit de vote aux Assemblées générales annuelles de 2020 et de 2021.

• Invitation au cocktail d’ouverture de l’expo consacrée à Monique Leyrac en 2021  (réservé aux membres et aux invités spéciaux)

• Entrée à volonté au musée, pendant les heures d’ouverture.

• Réduction pour toute activité organisée par le musée (conférences, projections de films, ateliers, etc.)

• Réductions à l’achat de certains produits offerts à la Boutique du Musée.

• Invitation aux conférences de presse, aux cérémonies d’ouverture et de clôture.


Plus d’infos en appelant Richard Leclerc au 514 891 9560.

Connaissez-vous un sosie de Jehane Benoît?

Le Musée des communications et d'histoire de Sutton vous propose un concours de sosies pour l'été 2020... un défi, inspiré de l'expo Votre sosie a 2000 ansréalisé par le Musée de la civilisation de Québec en 2018.

Si vous pensez ressembler à l'une des personnalités présentées à l'une des expositions du musée depuis 2009 (voir les liens de toutes les expositions dans la colonne de gauche du blogue 
museedesutton.blogspot.com), faites-nous parvenir une photo de vous ou d'une personne que vous connaissez à l'adresse 
info@museedesutton.com. Si la photo est retenue, vous pourriez remporter un abonnement annuel au Musée de Sutton pour l'année 2021 et être invité-e au vernissage de l'exposition consacrée à Monique Leyrac.
Vous pouvez aussi participer si vous ressemblez à Mad Dog Vachon ou à Queen Lil, reine de la prohibition!


Jacynthe Garnier, de Québec, propose comme sosie de Jehane Benoît une autre cheffe, Steph de Sousa, une Australienne qui peut en effet, à part d'être aussi une spécialiste de la cuisine  et porter des lunettes, avoir un sourire assez semblable si on compare les photos. Avez-vous d'autres propositions. Il n y a pas de limites quant au nombre de suggestions.

Covid-19... Cuisinons à la maison où commandons de bons plats de nos restos préférés!

En pleine crise du «coronavirus», c'est le temps de revenir à nos chaudrons, en s'inspirant des classiques de cette grande dame de la cuisine d'ici. Vous n'avez aucun des 50 livres, dont la célèbre Encyclopédie de la cuisine qui a été édité en deux millions d'exemplaires? Recherchez alors sur Google... il y en a quelques-unes, dont celle de creton. Essayez-la et commentez-la! 

En 2012, nous avions demandé à des restaurateurs de Sutton et des environs de mettre au moins un plat de Jehane Benoît au menu de leur établissement. Ce fut un véritable succès! Aussi, si vous continuez à proposer des plats à emporter à vos clients et que souhaitez varier vos choix, le musée pourrait vous passer une édition de sa collection. Contactez Richard Leclerc à l'adresse info@museedesutton et il se fera un plaisir de vous l'apportez.

Jehane Benoît est la maman de tous les Québécois gourmands

Jehane dans sa cuisine à Sutton.
Photo : René Delbuguet.
En cette veille de fête des Mères, tandis que la chaîne Zeste rend un hommage enjoué à cette grande dame chaque semaine avec l’émission Jehane et moi, on vous invite à réviser vos classiques!
Article de Mathilde Singer, publié le 5 mai 2011 dans le journal Voir.

Niché quelque part dans les souvenirs d’enfance de milliers de Québécois, il y a un petit livre à la couverture jaune reliant des feuillets de recettes précieusement collectionnés par une grand-mère ou une tante dont les bons petits plats font désormais partie des légendes de l’histoire gourmande familiale.
«Dans ma librairie, j’en vois passer des livres de cuisine : la plupart ont une popularité éphémère… Mais il y en a un qui semble résister au temps. Les Québécois l’ont adopté depuis sa première édition en 1963 et il s’est vendu à plus d’un million et demi d’exemplaires… L’encyclopédie de la cuisine canadienne de Jehane Benoît est toujours un outil de transmission de la culture culinaire d’ici», analyse Anne Fortin.
Patrimoine culinaire
À sa Librairie gourmande, au Marché Jean-Talon, de nombreuses mères viennent encore l’acheter à leurs enfants devenus assez grands pour quitter le nid familial et se mettre à leur tour aux fourneaux. «Cet ouvrage a été réédité de nombreuses fois et l’édition la plus récente date de 1991, mais nous avons également une liste d’attente comprenant une trentaine de noms de clients qui veulent retrouver une édition ancienne avec la fameuse couverture jaune», précise la libraire.
Pot-au-feu, omelette soufflée, macaroni au fromage de grand-mère, canard à l’orange, poulet rôti martini, galantine de porc du Vieux-Québec, poisson frit à la meunière, marinades, sauces, crêpes Suzette, soufflé au sirop d’érable et biscuits maison… des générations de cuisinières ont appris à mettre la main à la pâte grâce aux conseils de Jehane Benoît. «Chaque peuple a son mentor culinaire. Devenue populaire en même temps que la télévision, Jehane Benoît est entrée dans le salon des Québécois. Elle est comme un membre de la famille en qui on a confiance. Ces 20 dernières années, on l’avait un peu oubliée… mais aujourd’hui on la redécouvre avec passion… comme les recettes de nos grands-mères d’ailleurs!» remarque Anne Fortin.
Étonnante Jehane
À la mode, Jehane Benoît? À l’heure où nos jeunes chefs montréalais remettent au goût du jour cigares au chou, mijotés et terrines maison, ce n’est pas étonnant… surtout que la «grand-mère des cuisinières québécoises», née en 1904 et décédée en 1987, bien que cordon-bleu, avait brûlé son tablier avant l’heure et professait une philosophie gastronomique des plus modernes! «Avant Jehane Benoît, ce qu’on appelait les "arts ménagers" appartenait aux communautés religieuses qui professaient une cuisine de survie. Jehane, elle, cuisinait pour recevoir et par passion pour l’alimentation.»
Diplômée en chimie de l’alimentation à la Sorbonne, rédigeant ouvrages et chroniques aussi bien en anglais qu’en français (madame Benoit est d’ailleurs tout aussi populaire au Canada), première à ouvrir une école de cuisine laïque et bilingue, baptisée Le Fumet de la vieille France, à Montréal, pionnière avec son resto végétarien libre-service Salad Bar, grande voyageuse (dans la dernière édition de L’encyclopédie de la cuisine, on retrouve par exemple de la moussaka, un gaspacho et même des bureks turcs!), ardente défenseuse des produits du terroir québécois avant l’heure, passionnée de technologies modernes (à la fin de sa vie, elle s’intéressa beaucoup, par exemple, à la cuisine au micro-ondes), elle compte aussi parmi ses faits gourmands la bonne idée d’avoir introduit l’élevage de l’agneau au Québec.
Camélia Desrosiers, Jehane et moi.
Ma cuisinière bien-aimée
Jehane Benoît est tellement moderne qu’elle fait encore les beaux jours de la télévision d’aujourd’hui! Sur la chaîne Zeste, l’animatrice et blogueuse culinaire Camélia Desrosiers présente Jehane et moi, cuisinant chou braisé, coq au vin, salade César et café irlandais selon les instructions de L’encyclopédie de la cuisine dans un décor rappelant les pimpantes années 60 et la série télévisée Ma sorcière bien-aimée. «Les bonnes recettes classiques ne se démoderont jamais! Depuis 2009, je rédige un blogue de "cuisine pour les nuls", La Popoteuse, qui propose des plats sans fla-fla pour démocratiser la cuisine… et je retrouve cette même intention dans le livre de Jehane Benoît… On peut apprendre à cuisiner en la suivant pas à pas. Je ne suis pas une chef, je n’ai jamais eu de formation culinaire, mais je me laisse guider par elle et j’y arrive!» raconte celle qui confie en riant qu’auparavant, elle n’avait jamais préparé de mousse au chocolat ou utilisé de lard salé.
«Ce qui me plaît le plus avec cette émission, c’est qu’en la regardant, chacun se souvient un peu. Comme ma mère qui s’est souvenue des repas de son enfance du vendredi où la famille mangeait des crêpes et de la soupe aux pois, ou moi qui me rappelle la couverture blanche aux fleurs vertes et orange dans la cuisine de ma gardienne. Et puis il suffit de goûter à la recette des crevettes sauce cocktail ou à celle du pot-au-feu pour faire un voyage dans le temps… ce sont des recettes qui nous ressemblent et nous rassemblent tellement!»
Jehane, vous et maman
Pour la fête des Mères, voici les recettes que la popoteuse Camélia Desrosiers vous recommande de préparer pour maman. Emparez-vous de l’exemplaire familial de L’encyclopédie de la cuisine et à vos casseroles!
«Pour un brunch, pourquoi ne pas commencer avec des oeufs mimosa (p. 372)… c’est une recette qui me rappelle la grand-mère Georgeline de mon amie, c’est elle qui m’a fait découvrir ces merveilleux oeufs farcis à servir avec des cocktails mimosa… pourquoi pas! Pour ceux qui sont un peu plus à l’aise aux fourneaux, les oeufs cocotte aux tomates, thym et prosciutto sont pas mal bons aussi! Vous en trouverez la recette sur mon blogue. Pour finir, je choisirais les crêpes Suzette (p. 656), c’est un beau souvenir d’enfance pour moi, on en faisait lors de grandes occasions comme Pâques ou la fête des Mères.»

La petite histoire de Jehane Benoit, véritable recette d'un succès inégalé!

Richard Leclerc, concepteur de l’expo Jehane Benoit au menu du Musée de Sutton, présentée en 2012

24 novembre 2017… Je profite de cette journée mémorable, 30e anniversaire du décès de Jehane Benoit,  pour vous parler d’une grande dame d’ici et en faire tout un plat! Gastronome, cuisinière, écrivaine, animatrice de radio et de télévision. Cette personnalité me passionne depuis des années déjà, depuis que je sais qu’elle a habité plus de 30 ans à Sutton et qu’elle était la grand-mère de Susan Macdonald, épouse de l’ex-maire Kenneth Hill, et de son frère Ian, qui travaille en cuisine à l’Auberge West Brome. En passant, selon Susan, il faut prononcer « Jeanne » et non « Jéanne », comme on l’entend souvent.

Voici une recette unique, à la Jehane Benoit :
Prenez une jeune fille, née Patenaude dans le luxueux Westmount le 21 mars 1904, placez-là quelques années au couvent du Sacré-Cœur, puis inscrivez-là dans un pensionnat à Paris, le Cordon bleu, et laissez macérer. Comme elle refuse de se plier aux conventions de l’époque, ouvrez-lui les portes de la Sorbonne où elle reçoit un diplôme comme chimiste en alimentation à l’âge de 21 ans.  Puis testez ces ingrédients aux côtés d’Édouard de Pomiane, auteur d’un important livre de la gastronomie, Bien manger pour bien vivre.

Mettez de côté et, de retour à Montréal en 1926, mariez Carl Zimmerman, avec qui elle aura sa fille unique, Monique. Ouvrez ensuite Au Fumet de la Vieille Franceune école de cuisine laïque, une première, car jusque-là ce sont des sœurs qui forment les jeunes filles. Accueillez plus de 8000 étudiantes au cours des quatre premières années. Profitez-en pour préparer, en accompagnement, un Salad Barun des premiers restaurants de Montréal à se spécialiser dans la cuisine végétarienne. Quittez le premier mari sans faire de remous et tombez à nouveau amoureuse d’un jeune homme de treize ans votre cadet, qui fréquente l’école des HEC, Bernard Benoit, une aide inestimable pour gérer la jeune école. Laissez monter la sauce jusqu’à ce qu’elle soit onctueuse.

Séparez les deux amants le temps d’une guerre. Aromatisez de lettres d’amour fréquentes et entretenez ainsi la passion. Rassemblez le tout en Europe (Jehane ira le rejoindre à Londres où elle épousera enfin Bernard), puis revenez à Montréal, entreprenant l’écriture de livres de recettes incontournables, en français comme en anglais, épaulée de Bernard et de son sens des affaires profitable. En 1956, achetez une ferme à Sutton, élevez-y des moutons Hampshire, cuisinez, écrivez et enseignez dans ce lieu bucolique. Baptisez cet endroit Noirmouton


Puis entreprenez l’écriture, au début des années 60 à Paris, de L’Encyclopédie canadienne de la cuisine, qui a été vendue depuis à plus de 2 millions d’exemplaires, si on cumule les versions françaises et anglaises. Rencontrez Sam Steingberg, propriétaire de la célèbre chaîne d’épiceries, qui vous propose de les vendre sous forme de fascicules qui seront vendus semaine après semaine dans ses établissements, avec une couverture rigide.

Ajoutez une bonne dose d’activités de communication à la radio et à la télé. Puis lancez-vous dans le monde de la publicité et devenez porte-parole de la bière Dow, de l’épicerie Steinberg, des contenants Tupperware, du riz Dainty, de bien d’autres et, au début des années 1980, des fours micro-ondes Genius de Panasonic.

Testez ces nouvelles technologies dans votre cuisine de Sutton (elle aurait eu jusqu’à 10 appareils de la marque qu’elle représente et de la concurrence), rendez-vous au Japon pour conseiller les fabricants et réinventez une fois encore vos recettes en les adaptant au micro-ondes, pour répondre à la demande des jeunes qui se mettent à leur tour en couple, mettez quelques minutes à température élevée… bip bip bip…

Jehane Benoît nous a quitté le 24 novembre 1987… il y a 30 ans déjà! Elle nous a laissé en héritage une cinquantaine de livres de recettes, dont l’encyclopédie qui influence encore des grands chefs d’aujourd’hui. On lui a rendu hommage au parc Jehane-Benoit, voisin de l’Institut de tourisme et de l’hôtellerie du Québec ce 24 novembre 2017 à 11h45. Je donnerai pour ma part une conférence ce lundi 27 novembre à l’ITHQ.

Richard Leclerc
Concepteur-réalisateur
Président du Musée de Sutton
Chargé de cours à l’Université de Montréal
et à l’Université Senghor, Alexandrie, Égypte


Quand la cuisinière électrique fait défaut... je reviens au micro-ondes!

Pendant le temps des fêtes, j'ai eu des problèmes avec ma cuisinière électrique. Je me suis donc rabattu sur mon BBQ et mon four micro-ondes. Comme il faisait froid quelques soirs pour cuisiner sur la galerie, j'ai donc fait appel à quelques reprises à mon Encyclopédie de la cuisine au four à micro-ondes de Jehane Benoit, qui date des années 1980! Ça faisait quelques décennies que je ne me servais plus de ce truc encore présent dans plusieurs cuisines, à part pour faire réchauffer rapidement des restes, mais j'ai quand même fait appel à quelques recettes de Jehane, toujours succulentes!

Voici deux délicieuses recettes que j'ai réussies :
Crème de chou-fleur Magnani (livre 2, page 70)
Poitrines de poulet soubise (livre 4, page 38)


Si vous avez vous aussi des anecdotes concernant Jehane Benoit à raconter, faites-les parvenir à l'adresse info@museedesutton.com. À noter que de nombreux livres, artéfacts et photographies de cette grande dame de la cuisine sont présentés à l'accueil du Musée de Sutton dans le café-boutique qui porte maintenant son nom. Merci.

Richard Leclerc,
Concepteur de l'expo consacrée à Jehane Benoit en 2012